Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/146

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la lune ne se lèverait que vers deux heures du matin.

Meyral, entraîné à la fois par son émotion et par sa curiosité scientifique – que naguère l’approche même de la mort n’avait pu éteindre – multipliait les expériences. Toutes concordaient, – au sens évolutif : l’aiguille magnétique se rapprochait davantage de sa position normale ; la machine de Holtz, sans encore donner d’étincelles, décelait des tensions plus fortes ; la région bleue du spectre, malgré l’approche du déclin, ne cessait de s’accroître.

— Du feu ! Du feu ! gémissait Meyral. Le froid va s’aggraver pendant la nuit. Leur faiblesse est excessive… leurs réactions insignifiantes. Ah ! du feu !

Le crépuscule vint, moins sombre que la veille ; des feux écarlates errèrent sur les cimes du Luxembourg… et subitement la machine de Holtz donna des étincelles. C’étaient des étincelles courtes et cuivreuses, mais elles remplissaient d’espoir le