Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/147

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cœur du physicien. Il les contemplait avec ivresse, il écoutait leur crépitement léger qui rappelait certains vols d’insectes. Et une idée lui venant, il relia la tête de la petite Marthe au pôle positif et l’un de ses pieds au pôle négatif. Ensuite, il fit tourner la machine avec prudence, en surveillant la tension. Rien. Le corps demeurait inerte ; Georges accéléra le mouvement. Bientôt, une palpitation se décela, qui agitait les lèvres et soulevait la poitrine : Marthe respirait !

Pendant quelque temps, Georges maintint la rotation ; le résultat demeura stationnaire. N’importe ! l’expérience démontrait « positivement » la persistance de la vie chez la fillette.

Encore le soir. L’ombre froide s’épaissit dans la longue salle ; pourtant, ce n’est pas l’ombre épouvantable de la veille : les grandes constellations sont presque complètes : on voit les sept étoiles de la Grande Ourse. Au reste, le thermomètre marque