Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/228

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raient péri : les détails manquent ; la circulation est difficile et les groupes de reportage ne sont pas sûrs. D’autre part, plusieurs villages des environs de Roanne sont à feu et à sang. Le Conseil des ministres siège en permanence, mais la présence des groupes afférents à chaque membre du Cabinet rend les délibérations confuses. La préfecture de police est à peu près impuissante pour des raisons analogues ; la garnison de Paris refuse de marcher contre les « malades. »

— Pourquoi la garnison refuse-t-elle de marcher ? demande Sabine.

— On ne le dit pas, fit Gérard, mais je m’en doute ; la situation des soldats est privilégiée… Ils craignent de la compromettre.

— Les officiers ?

— Tu as bien vu que les officiers ont été d’accord avec leurs hommes, lorsqu’on a fait mine de toucher aux conserves. C’est d’autant plus normal que les officiers sont fatalement rattachés aux groupes des soldats. En intervenant dans les désordres, qui vont s’ag-