Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/274

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voyait à l’œil nu et on apercevait distinctement, à travers la lunette, des profils d’animaux.

Soudain les éclaireurs s’arrêtèrent, et leur arrêt détermina progressivement l’arrêt de tous ceux qui suivaient :

— Ils aperçoivent le pavillon, fit Meyral.

L’arrêt dura plusieurs minutes. Puis un enveloppement lent commença. Continuellement, les individus venus de l’occident s’écoulaient vers la droite et vers la gauche. Ce mouvement, net pour Langre et Meyral, demeurait assez vague pour les autres hôtes du pavillon, moins bien postés et qui ne voyaient qu’à l’œil nu. Tous devinaient pourtant que l’ennemi s’apprêtait à les cerner.

— Ne vaudrait-il pas mieux ouvrir le feu maintenant ? grommela Langre… La surprise pourrait déterminer une panique.

— Sans doute, répondit Meyral. Mais outre qu’il serait regrettable de tuer sans provocation décisive, une panique peut être suivie d’une réaction.