Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/71

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Italiens ; un autre dévorait les magasins du Printemps ; des bombes démolissaient le fronton du Palais-Législatif ; les anarchistes et les apaches fourmillaient dans le premier, le deuxième, le septième, le huitième et le neuvième arrondissements, où ils opéraient la Reprise ; on estimait la rafle à cinquante ou soixante millions de francs.

C’est le moment où le général Laveraud entrait en scène. Il amenait cinq régiments de ligne, quatre régiments de cavalerie, plusieurs batteries légères, et massait ces troupes dans le seizième arrondissement. Les hommes décelaient une extrême surexcitation, et le général lui-même montrait une humeur farouche, mais cette humeur n’enlevait rien à ses qualités militaires : elle les rajeunissait. Il semble qu’il ait été résolu à ne tenir compte d’aucun ordre supérieur. Il commença par balayer, au canon, l’avenue du Bois-de-Boulogne et l’avenue de la Grande-Armée, où les révolutionnaires étaient épars. Ensuite, disposant ses bat-