Page:Rosny - La force mystérieuse, 1914.djvu/93

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laboratoires et ceux des livres, les savants qui nombrent les astres et ceux qui pèsent les atomes, n’offraient pas même une conjecture aux affres de la multitude : leur pouvoir se bornait à décrire minutieusement les épisodes du drame.

La troisième nuit vit disparaître les dernières communications électriques : les piles donnaient des courants dérisoires, l’induction dynamique semblait abolie, aucun appareil ne produisait plus d’ondes hertziennes. Au matin, les hommes se trouvèrent privés de ce système nerveux qui les unissait « innombrablement » à travers la planète. Le soir, ils s’avérèrent inférieurs aux peuples des vieux âges : la vapeur les abandonnait à son tour. Les alcools, les pétroles et plus encore le bois ou le charbon étaient devenus inertes. Pour produire un peu de feu, il fallait recourir à des produits rares qui, on en avait la certitude, ne tarderaient pas à sombrer dans la mort chimique.

Ainsi, en trois jours, et sans qu’aucun