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Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/117

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vorer, et qu’il sentait grouiller par sa tête même aux heures du sommeil.

Ah ! que ce poseur de Myron avait de chance ! Et il ne pouvait se figurer Myron, oppressé comme lui, se repassant le couteau du doute par les entrailles cent fois par minute, et comme lui rêvant sinistrement sur l’oreiller d’insomnie, écoutant bondir un cœur triste comme une cloche des morts, endormi dans des torpeurs malsaines, des assoupissements mi-lucides où un chuchotis demeuré, des syllabes de miserere, une âme de détresse errant par les catacombes du crâne.