l’ironie à maillot d’un vieux funambule qui met en ses contes l’Épicerie, la Banque, la Tribade à la sauce aux Étoiles.
Au début, une nymphe montagnarde veille à son domaine et murmure : « Grenouilles aux membres humains qui nagez si douces dans les nénuphars, truites, flèches vivantes ; escadres agiles, bêtise radieuse vêtue d’argent et de peluche légère, nues électriques des tétards, et vous araignées des ondes, vivez vos joies minuscules dans le printemps où tremblent les satins de la flèche d’eau et de la populage, les soleils de la marguerite, la neige-dentelle des achillées… »
Elle s’arrête, elle rêve :
— Pourquoi suis-je triste, guêpes chasseresses, mouches d’acier vert, triste malgré ton hymne, ô forêt de la biche amoureuse ? Ne causé-je plus avec les herbes, avec les crépuscules, avec les daguets furtifs de la clairière ; n’ai-je plus mon âme entre les ronces fleuries, au cœur des ormes, au fond