Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/279

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IV

Les jours suivants furent une manière d’an mil de Servaise. Sa fin du monde parut proche. Courbé funèbrement sur son âme, sur les recoins intimes, l’ignominie et la candeur des arrière-fibres, l’inertie des phénomènes, il eut les naïvetés noires, l’horreur directe du « moi », dépouillée d’aphorismes. Il y trouva de singulières ressources de patience, enfoncé dans un labeur monotone, ruminatif, comme celui d’insectes vaquant à la nourriture des générations suivantes et qui agonisent sur la tâche accomplie.

L’instinct de gloire cédait en lui à des dynamiques obscures, à une impulsion de vérité sans faste. Sa tâche diurne accomplie, la source pensive persévérait dans son crâne, une appétition d’amertume solitaire. À pas