Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/298

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Noël ressentit une pitié de fibres, vite transformée en élément d’art, en souffrance hypothétique. Sa rancune demeura, cruelle, curieuse, l’induisant à scruter, aux reflets des yeux de Chavailles, une fin rapide, la libération de Luce. Ces yeux soudain le troublèrent, leur animalité entourée du pseudo-surnaturel que la mort évoque. Sans croyance positive il eut du moins la frayeur de lucidités extrêmes chez Chavailles. De sourdes hérédités, des contes, des versets, le traquèrent, il éprouva le besoin lâche de manifester de la sympathie.

— Six semaines à la campagne… et il n’y paraîtra plus !

— Si je pouvais revoir une grande fête félibre… il me semble que je serais guéri… Ah ! les entrées dans les villes… dans les villages… avec le fort et beau Mistral… C’est une telle vie, mon vieux, qu’on semble ne pas pouvoir y mourir… ou qu’on doive mourir sans s’en apercevoir…

Par degrés, Chavailles s’irrita de ses