Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/52

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au point lumineux. Ils paraissaient d’une insensibilité parfaite à mes atteintes et nul d’entre eux ne s’est jamais détourné pour éviter un de mes projectiles. Après un mois d’essai il fallut bien m’avouer que la fronde ne pouvait rien contre eux, et j’abandonnai cette arme.

Je pris l’arc. Aux premières flèches que je lançai, je découvris chez les Xipéhuz un sentiment de crainte très vive, car ils se détournèrent, se tinrent hors de portée, m’évitèrent tant qu’ils purent. Pendant huit jours, je tentai vainement d’en atteindre un. Le huitième jour, un parti Xipéhuz, emporté je pense par son ardeur chasseresse, passa assez près de moi en poursuivant une belle gazelle. Je lançai précipitamment quelques flèches, sans aucun effet apparent, et le parti se dispersa, moi les pourchassant et dépensant mes munitions. Je n’eus pas sitôt tiré la dernière flèche que tous revinrent à grande vitesse de différents