Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Quand les coureurs m’apportèrent cette funeste nouvelle, je compris que la journée serait perdue si je ne réussissais, par quelque rapide manœuvre, à reprendre les positions perdues. Immédiatement, je fis porter aux chefs de la troisième armée l’ordre de l’attaque, et j’annonçai que j’en prendrais le commandement. Puis, je portai rapidement ces réserves dans la direction d’où venaient les fuyards, et nous nous trouvâmes bientôt face à face avec les Xipéhuz poursuivis. Entraînés par l’ardeur de leur tuerie, ceux-ci ne se reformèrent pas assez vite, et, en peu d’instants, je les eus fait envelopper : très peu échappèrent, et l’acclamation immense de notre victoire alla rendre courage aux nôtres.

Dès lors, je n’eus pas de peine à reformer l’attaque, et notre manœuvre se borna constamment à détacher des segments des groupes ennemis, puis à envelopper ces segments et à les anéantir.