Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/86

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Bientôt, concevant combien cette tactique leur était défavorable, les Xipéhuz recommencèrent contre nous la lutte en petits corps, et le massacre de deux races, dont l’une ne pouvait exister que par l’anéantissement de l’autre, redoubla effroyablement. Mais tout doute sur l’issue finale disparaissait des âmes les plus pusillanimes. Vers la quatorzième heure, c’est à peine s’il restait cinq cents Xipéhuz contre plus de cent mille hommes, et ce petit nombre d’antagonistes était de plus en plus enfermé dans des frontières étroites, un sixième environ de la forêt de Kzour, ce qui facilitait extrêmement nos manœuvres.

Cependant, le crépuscule ruisselait en rouge lumière à travers les arbres, et craignant les embûches de l’ombre, je fis interrompre le combat.

L’immensité de la victoire dilatait toutes les âmes, et les chefs parlèrent de m’offrir la souveraineté des peuples. Mais je leur