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SUR
LA GÉOGRAPHIE ET L’HISTOIRE
DE LA CORÉE.

Les sciences ont pris successivement possession de toutes les contrées de l’Orient, à la seule exception de la Corée. Cette péninsule, dont l’histoire remonte aux temps les plus reculés des annales asiatiques, et qui, de nos jours, compte, grâce à sa position stratégique de premier ordre, au nombre des contrées les plus importantes de l’extrême Orient ; cette péninsule, dis-je, rigoureusement fermée à toutes les puissances maritimes de l’Occident, demeure à l’état d’énigme, dans une obscurité d’autant plus regrettable que de sa connaissance dépend, sans doute, la solution de plusieurs des grands problèmes ethnographiques de l’ancien monde. Quelques voyageurs ont bien visité les côtes de ce royaume[1] ; on cite même quelques Européens qui ont vécu en captivité dans ses provinces intérieures[2] ; mais les uns et les autres ne nous ont fourni sur son compte que des données vagues et insuffisantes. Les missionnaires chrétiens, répandus en foule dans les états avoisinants, ont bien aussi pénétré par

1 Les plus célèbres sont Robert Broughton, Basil Hall, John Mac Leod et l’amiral Cécille.

2 Voyez, à ce sujet, la notice que j’ai insérée dans la Biographie générale de MM. Didot frères sur Hendrik Hamel, de Gorcum, l’un des premiers Européens qui aient habité en Corée

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