Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/133

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qu’un que nous connaissons intimement et depuis longtemps, quelqu’un qui ne serait ni tatillon ni tyran…, qui ne se mettrait jamais entre elle et toi…, quelqu’un dont nous pourrions être sûrs…

— Pourquoi te remplacer ? dit le vieillard avec une affectation polie d’incrédulité… Va, tu as de longues années à vivre !

Mais déjà il avait deviné le désir secret de Daniel. La silhouette d’Hugues se projeta sur sa mémoire. De nature, il ne l’eût pas aimé. Mais depuis les longues années où le jeune homme lui était connu, il ne pouvait relever une indiscrétion d’attitude ou de malveillance.

Quoique le caractère du vieillard fût à l’opposite de celui d’Hugues, celui-ci avait toujours montré de la sympathie à