Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/134

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l’autre. Malgré la froideur perçue chez le père de Clotilde, malgré de secrètes désapprobations d’actes ou de paroles, cependant — par la même raison sans doute qui l’emportait vers la jeune femme, — Hugues montrait du plaisir à se trouver auprès du vieil homme et goûtait les saillies de son esprit.

Cette sympathie avait le caractère de continuité qui caractérisait toute la conduite de Vareilh. Elle avait flatté le père, elle l’avait insensiblement conquis et, en tous cas, avait fini par vaincre la répugnance du sybarite pour le travailleur âpre, honnête et puissant. Hugues jouissait de ce privilège d’être le seul, parmi les êtres à actes définis et volontaires, qui se fût fait pardonner son énergie par l’homme qui haïssait l’énergie et les morales trop hautes.