Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/145

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reaux transpercés de racines neuves et d’adorables tigelles, le magnétique délice des grands arbres qui attirent les âmes comme ils attirent les nues fécondes. Et partout des confidences dans des recoins aimables, des chuchotis de voix amies, les causeries resplendissantes d’amitié espérante, d’amour infini, les tremblements des pauvres cœurs contents de battre, de croître, de pousser la marée joyeuse du sang à travers les grandes artères et les petites veines !

— Mon Dieu !… et tout de même…, et comme celui qu’on éveille de grand matin, là-bas, dans la geôle des meurtriers…, comme l’homme qui a tué…, la condamnation m’a été dite… Je connais que je dois mourir avant que quelques mois se soient écoulés… Je connais la date