Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/144

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ou flétries, violentes ou indiciblement pacifiques. Il demanda miséricorde, il cria désespérément vers l’Inconnu :

— Ah ! que ce ne soit pas vrai !… que je ne connaisse pas l’heure de ma mort, que les paroles du docteur soient menteuses… Ah ! que je puisse vivre encore et aimer…, aimer mon fils, aimer Hugues et Clotilde… Ah ! ne pas aller à la terre, ne pas retourner à la nuit des éléments !…

Hélas ! et ses jours anciens se réveillèrent dans son imagination pour témoigner de la Splendeur et de la Suavité de la vie. Ils se réveillèrent avec des aubes éternelles, avec des soleils divins ; ils s’entrecoupèrent de la magnificence des astres, de la clarté des eaux et des robes variées de la terre. Ils eurent l’arome frais des renaissances, l’arome des ter-