Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/158

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Il en fut consterné. Ses artères parurent immobiles, impuissantes à dégorger le sang.

Son attention se reporta sur Hugues et Clotilde. Ils étaient arrêtés. Lui apparaissait haut et fort, fort d’une vigueur heureuse et sans brutalité, sans pesanteur.

— Ah ! comment nier qu’ils peuvent délicieusement être faits l’un pour l’autre ?

Puis, la bouche contractée :

— Qu’est-ce qu’ils se disent ?

Il s’affirma, il se jura que les paroles d’Hugues ne pouvaient être que loyales, mais la défiance féroce rôdait en lui plus forte que toute expérience, que toute foi dans l’Honneur. Puis, si même les paroles étaient innocentes, l’accent, les lèvres qui tremblent un peu, — la pâ-