Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

orage…, et abrités sous un roc de pierre rouge ?

Daniel aperçut le revêtement des roches, des oisillons tremblants parmi les crénelures, le ciel bitumineux, la terre livide, et la pénombre où Clotilde se réfugiait contre lui :

— Je te sens encore toute palpitante, Clotilde… La pluie, après chaque coup de tonnerre, se renforçait…, un chaton éperdu vint se réfugier contre ta robe… Puis le ciel s’est rouvert par grandes trouées… Nous avons parlé de lectures d’enfance, d’Alonzo, du terrible orage où les jaguars et les boas se tenaient côte à côte avec les biches…

Dans la Parisienne instable, aux sensations pulvérulantes, aux émotions rapides et froides, ces souvenirs portaient, en cette minute, allaient au fond de la