Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/178

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cumuler d’obscurs sarcasmes. Coulé en arrière, il n’écouta plus guère, il regarda les lèvres d’Hugues remuer régulièrement, arrondies pour les o, élargies pour les i, avancées pour les u. La scène lui semblait ridicule. Il eut en lui quelque chose de l’âme des dégénérés, la revanche intime et venimeuse d’une lignée décadente et fine contre la joie de vivre des races ascendantes.

Avec moins d’angoisse que dans ses luttes précédentes, mais avec des malices cruelles, il rêva de rompre tout le travail commencé, d’exiler Hugues des Flouves. Il conçut des plans nombreux pour l’empêcher à jamais d’avoir Clotilde — et qui parurent tous faciles à suivre. Il se sentit vraiment perfide, une âme de mauvais diplomate, il eut la fièvre brûlante d’une vengeance, d’une revanche.