Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/179

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Mais en son organisme malade, plus soumis au fatal entraînement des mécanismes de la pensée, l’orgueil de disposer du bonheur d’Hugues suivit de près la rancune. Il se réjouit morosement de tenir, si faible, des armes si redoutables et de les pouvoir manier à l’insu du Fort.

Cette conviction l’attendrit et le fit revenir, lentement, dans une montée douce d’enthousiasme, au principe stoïque de toute sa jeunesse : « Ne pas succomber à l’éternelle manie des Faibles, la Perfidie, mais graviter vers la plus haute qualité des Forts, la Miséricorde. »

Une à une, alors, s’écroulèrent ses raisons de colère contre Hugues, sinon sa colère elle-même. Il refit le procès de la délicatesse amicale de l’ami, il s’avoua qu’Hugues, loin de ne pas remarquer