Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/218

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amour pour Clotilde parut à l’extrême rapetissé devant son amour pour Daniel. Il prit la main chétive du malade, il la porta à ses lèvres, puis des larmes lui vinrent, un irrésistible spasme du cœur :

— Daniel !… Daniel !…

La forêt, à tous deux, fut comme métamorphosée. À Valgraive, elle apparut un rêve d’âmes, une cristallisation de pensées de sacrifices, de la très ancienne Bonté symbolisée par les arbres immobiles.

Pour Hugues elle évoqua des Temples de l’antique histoire, elle chuchota des psaumes accablants, les terreurs de l’Humanité cherchant un refuge contre l’idée du Trépas. Il dit :

— C’est si infiniment triste…, et si je t’admire, je suis plus encore dominé de