Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/233

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trouva que tout était bien et se le dit en une phrase incohérente :

— J’ai fait… C’était rationnel…, pas souillé mon être…

Soudain, dans une saute de mémoire, il se souvint de ce qu’il fallait pour les appeler. Mais son impatience avait disparu. Il murmura lentement :

— Ah ! là !… ce bouton… Ils viendront enfin !

Il poussa le bouton, il attendit dans un état d’âme obscur, résigné, assoupi. Il se sentit comme cristallisé. Son esprit circulait avec une lenteur excessive entre des cellules raides, minérales. Il n’y avait plus que deux ou trois pensées et souvenirs debout dans l’anémie cérébrale. Il entendit, mais mal, mi-sourd déjà, du mouvement dans la chambre voisine. Enfin une porte s’ouvrit, une lueur entra