Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/30

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défaillait vite en des songeries de sépulcre !

Ce jour-là, il fuyait depuis le matin une tendance aux rêves.

À la poursuite de réunions, d’événements, de causeries, partout les nerfs et la fatigue l’avaient chassé. Par le soir approchant, dans l’haleine fraîche du crépuscule, il tenta d’absorber des formes, de reporter sa pensée vers des problèmes extérieurs. Mais à la chute subtile de l’ombre, une appréhension spectrale, le « je » le poursuivant comme Satan les stylites sur leurs colonnes, bientôt le fit marcher plus vite.

Les fines branches descendaient vers lui, la nuit semblait se déposer sur les ramures comme des laines sur les cadres d’un métier.

— Il faudrait voir Hugues !