Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/40

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courage de l’avenir et la béatitude du présent…

L’âme de Daniel, à cette souvenance, s’éleva, s’agrandit dans une chagrine miséricorde, dans une bonté stoïque.

D’indécises histoires de martyrs, des fictions héroïques et douces gravitèrent en lui. Il eut soif de dévouement, d’altruisme :

— Ah ! oui…, avant de mourir…, tenter cet effort de Bonté qu’on s’étonne de voir si rarement chez les moribonds !

Cette pensée, fréquente en lui, jamais il ne l’avait conçue aussi solennelle, tendre et profonde, aussi haute de Mélancolie, d’Amour et de Miséricorde.

La fatalité du Bien le saisit comme à d’autres la fatalité du Mal, et que l’analyse, avec son flux de banal, ne put rompre. Non point, du reste, le Bien