Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/52

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d’aimer Charles comme son propre fils. Seul, il lui continuerait l’éducation selon l’idéal de Valgraive. Aucune circonstance, aucune naissance d’autre enfant, aucun calcul d’intérêt, ne pourrait détourner la tendresse, la notion du Devoir chez un tel beau-père. Avec lui, Charles serait certainement heureux, avec lui, la fortune ne deviendrait pas une source de dépravation et d’abaissement de caractère chez l’enfant bien doué, déjà enclin aux noblesses plutôt qu’aux vilenies du cœur, avec lui, la mère ne souffrirait d’aucun de ces sombres et féroces débats dont souffrent les ménages à double lignée.

C’était donc le bonheur pour Charles, c’était le bonheur pour Clotilde. Et c’était aussi le bonheur pour Hugues.

Car Daniel ne l’ignorait pas, Vareilh