Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/73

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tent pour la conserver et la grandir…, pour la transmettre de siècle en siècle plus souple et plus nombreuse…, et, comme cela coûte cher… et doit coûter cher…, elles ruinent avec justice leurs époux plutôt que de faillir à leur devoir et se rient des sots moralistes…

Clotilde eut un léger recul à lui voir trop de sang-froid. Il s’animait avec grâce, homme d’aristocratie, de geste sobre et doux, de sourire lassé sur des lèvres fraîches. Serait-il jamais assez humble, reconnaissant, si ?…

Elle haussa les épaules et réécouta, lentement reprise au même charme qui, depuis février, l’avait conduite. Il s’en aperçut, jeta des regards de biais vers le vieillard apparemment endormi et parla plus bas, mettant dans l’accent des syllabes le souterrain de son désir…