Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/86

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tager la jalousie de Daniel et plus encore de la surveillance qu’il sentit quémandée.

La moindre investigation dans cette vie de jeune femme, à côté de laquelle, depuis huit ans, il s’était condamné à passer indifférent et aveugle, il pressentit quel en serait le péril, combien redoutable le tourbillon qui l’entraînerait de remous en remous, le drame d’âme où il engloutirait la paix laborieuse de sa vie.

Cependant, une curiosité fiévreuse le mordait, comme un acide le métal, avec le sophisme de servir Daniel, de surveiller Clotilde pour « prévenir » le mal, et, du reste, la certitude de garder pour lui seul ses découvertes.

Comme il songeait à ces choses, il se sentit prendre le bras doucement, tandis