Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/113

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— Il faudrait bien alors que je répondisse.

— Eh bien ! de ce moment vous êtes libre… Si je vous annonçais maintenant que je suis guérie, ne souffririez-vous pas ?

Je me sentis faible comme un petit enfant ; je mis la main sur ma poitrine qui battait à se rompre.

— Je souffrirai de toute manière ! m’écriai-je. Mais tout vaut mieux que l’horrible incertitude où je vivais.

Elle garda le silence. Son visage était doux, tranquille, presque souriant. Pâle encore, mais non plus d’une pâleur chagrine, on pouvait deviner que la lutte était finie pour