Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/41

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Dieu sait que cette étincelle n’eût point jailli spontanément de mon cœur.


C’est au dernier mois d’octobre que j’ai reçu le premier avertissement. Mary m’avait demandé de la conduire au British Museum. D’abord gaie, presque rieuse, devant les têtes dures des empereurs romains, les larges fronts philosophiques, les hautes, sveltes statues divines, une gravité l’avait enfin prise, un charme très doux devant ces nobles formes blessées : Zeus sans front, sans bras, Diane aux seins fiers mais cruellement