Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/58

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rameaux, et un arbre n’est qu’une immense chevelure où les traits s’épaississent, — sauf la sveltesse des hauts peupliers.

Je me trouvais devant la bizarrerie des rameaux, leur nudité caractéristique où, de ci, de là, pendillait encore quelque touffe de feuilles. De la pelouse de ray-grass, j’en voyais un grand cercle, masse noire où l’éternelle brume anglaise, légère ce matin, s’accrochait. En approchant, le chaos devenait « forme », les individus saillaient. L’orée était faite d’arbustes, et, à travers leurs fouillis, l’argent doux des bouleaux rayonnait, très pur parmi l’ébène ou l’éme-