Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/63

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était tiède, langoureux ; j’avançais par une allée de buis, de sapins, d’aucubas et de houx colosses qui sont les plus beaux que je connaisse.

Une pièce d’eau m’arrêta : deux îlots y émergent, plantés de frênes pleureurs, qui baignent leurs longues branches pendantes.

Comme je rêvais, immobile, j’entendis un pas léger et vis Mary qui avançait vers moi, aussi pâle que les nues. Elle semblait hésitante, troublée. Je ne l’avais jamais vue aussi gracieuse, aussi marquée du signe des élues. Ne croyez pas que je fusse là sous l’illusion des gens dont un retournement de sensation des-