Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/72

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dans le monde et nos désirs. Si l’amour pour ses parents renferme de l’imagination, avouez que vous ne confondez pas cette imagination avec celle de quelque amour pour un objet lointain ou futile !

Elle ne répondit pas. Elle soupira, elle fixa ses beaux yeux sur l’étang.

Dans le détroit, entre les îles, deux cygnes s’avancèrent, la tête haute, frôlant les branches des frênes. Les moineaux avaient cessé de se baigner. Une multitude infinie, un peuple, pépiait dans les branches d’un orme. L’immense ramure en abritait des milliers. Sur les ramilles nues, ils se montraient distincte-