Page:Rosny aîné – La Tentatrice, 1897.djvu/86

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mois de patience… et cela s’effacera de votre cœur sans y laisser de trace !

— Croyez-vous ?

Elle se leva devant moi, dans sa beauté et son désordre, dans la puissance de sa faiblesse. Elle m’imposa pour la première fois sa séduction. Et elle murmura d’une voix sombre :

— Vous ne me connaissez pas ! Ma mère avait écrit sur sa Bible : « Celles de ma race sont fidèles jusqu’à la mort ! » Et moi, je suis de celles de cette race !

Je n’eus pas la force de répliquer. Nous redescendîmes en silence.