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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/166

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— Pour me défendre !

— Alors, c’est lui qu’avait commencé ?

— Vous pouvez en être sûr.

— Je savais pas… c’est pas son habitude. Il attaque qui l’attaque. Il a dû se tromper…

— Comme vous-même, dit Guillaume avec bonne humeur. Enfin, personne n’a de mal, c’est l’essentiel. Vous êtes sans doute un homme de la Terre des Loups Rouges ?

Un éclair de haine s’échappa des yeux clairs :

— Jamais ! C’est des esclaves…

— Vous ne les aimez pas ?

— Je les déteste… Tout le monde les déteste en dehors de la Terre. C’est pas des gens comme nous… y a qu’à les voir !

La haine des races étincelait dans les yeux gris de l’homme.

— Qu’est-ce que ce grand Javerne dont vous parliez tout à l’heure ?

— C’est leur géant… Il est quasi plus grand que vous-même et le plus fort de toute