Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/28

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— Fuyons ! dit-elle, en rallumant la lampe électrique dont la lueur était plus égale et plus sûre que celle de la bougie.

La vieille femme s’engagea dans la pénombre. Courbée, avec le fusil de chasse en bandoulière, la hachette d’une main et la bougie de l’autre, elle avait un aspect sauvage. Le sol était glissant et plein d’aspérités, la marche difficile. Les fugitives se hâtaient fiévreusement.

Après une descente de quelques toises, le boyau remonta. Elles gravirent une pente qui semblait jadis avoir été aménagée en escalier et qui, après trois minutes de marche, les conduisit à un passage élargi où Denise discerna une manière de monument celtique.

— Il faut grimper sous la table, dit Catherine qui donna l’exemple.

Derrière la table, un trou assez large s’ouvrait, masqué extérieurement par des végétaux.

Catherine murmura :