Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’était plus secret dans les temps… Y avait une trappe couverte d’herbes.

Elles se trouvèrent en plein parc ; les étoiles brillaient à travers les ramures : c’était une fine et heureuse nuit d’été, une nuit de songes, tout embaumée de pollens :

— Où allons-nous ? demanda la vieille femme. Au village ou chez le garde ? Le garde est un peu plus proche… mais il est seul.

Denise hésita. Elle avait confiance dans le vieux garde Michel ; elle le savait homme de ressource, brave, habile, et nul ne connaissait comme lui les détours de la forêt et du pays. Mais, comme l’avait dit Catherine, il était seul, et vraisemblablement les bandits étaient en nombre…

De surcroît, le garde pouvait être en tournée : il se levait souvent la nuit pour surprendre les braconniers et les maraudeurs…

— Allons au village ! dit-elle.