Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/13

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sissait point à effrayer les malandrins ou à attirer quelque improbable renfort, était dans la fuite. Chance si faible qu’elle équivalait presque au néant.

Pendant la pause brève et la fin du combat plus brève encore, elle eut la vision complète de cette partie de la forêt si souvent parcourue, elle traça des plans et des projets, vains sans doute, mais énergiques.

Au moment où Marcel tombait, elle se trouvait déjà sur la route, du côté opposé à celui où se tenaient les bandits. Le hasard lui accorda une faible faveur : le revolver du cocher venait de rouler devant elle, Elle se baissa pour le saisir, et, quoiqu’il ne contint plus qu’une seule cartouche, la possession de l’arme accrut son courage. Ensuite, elle s’élança droit devant elle.

Une fusillade la poursuivit : des balles sifflèrent à son oreille, Le tronc d’un hêtre énorme la cacha, puis elle se glissa derrière un bloc de porphyre.

Cependant les bandits avaient sailli de l’em-