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XVI


Pendant que Michel de Vaugelade et Martial Barguigne se concertaient, le deuxième malandrin avait pris du champ. Les chiens-loups se remirent à sa poursuite. Il venait de gravir un mamelon : on vit un moment, sur le faîte, devant la lune, sa silhouette noire comme de la houille ou de la marcassite. Puis, il disparut :

— À la piste, bons chiens ! dit le jeune homme.

Ils le comprenaient, mieux encore au ton qu’à la parole ; ils surent qu’il fallait être prompts, suivre la trace avec vigilance, tout en laissant un intervalle entre eux et l’homme. C’était un vieux jeu, connu dès la petite enfance, lorsqu’ils menaient leur joie de vivre