Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/167

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gue ; Dévorant, sinueux et flexible, entra dans la terre. C’était moins une caverne qu’un couloir, mais large, mais spacieux, où l’on marchait sans peine. Michel avait une petite lanterne électrique : il différa de s’en servir. Il suivait le chien en tâtonnant. La bête ne se hâtait point et s’arrêtait par intervalles : donc le bandit était proche.

Une lueur étoila les ténèbres, une détonation se répercuta, en échos brefs, Michel entendit le sifflement de la balle, vers sa gauche, Tout de suite après, deux autres détonations retentirent, puis on entendit un roulement de pierres, le bruit d’une course rapide. Saisi de fièvre, Dévorant fonça dans l’ombre avec un long hurlement. Michel sentit une cuisson légère à son épaule. Il n’y prêta aucune attention, il darda les rais de sa lanterne et prit son élan. Le couloir se rétrécissait, surtout vers le haut ; à la fin, il parut clos :

— Impossible ! grommela Michel.

Il poussa de toute sa force contre l’obstacle ; une grosse pierre s’écarta, montrant une ouver-