Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tenant à trois jours pleins. L’enquête, intensive et rapide, avait en somme utilisé tous les faits et tous les indices. Rarement, plus de sagacité humaine et même animale s’était dépensée autour d’une énigme criminelle. Barguigne avait déployé toutes les finesses sauvages, tout le flair qu’on attribue aux Indiens Peaux-Rouges ; Dévorant et Loup-Garou s’étaient montrés supérieurs, de beaucoup, aux meilleurs chiens policiers ; Simone et Michel avaient obtenu des aveux précieux ; Duguay, qui venait de partir pour Paris, où il « cuisinait » Tenaille et sa maîtresse, avait tiré des circonstances les conclusions subtiles et logiques, propres à coordonner les recherches. Au total, on connaissait à peu près les péripéties de la fuite de Francisca, depuis la route des Loups jusqu’aux Roches Bleues et même jusqu’aux Trois Sources. On savait que les trois bandits masqués avaient perdu la piste de la fugitive ; on savait aussi que leur action centrale et que leurs grossières individualités ne jouaient dans l’aventure qu’un rôle subordonné. Le rôle de ve-