Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/54

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— Son odeur s’est mêlée au briquet, remarqua Barguigne, mais y vont savoir ce qu’y a à faire.

Il répéta avec force :

— Allez !

Loup-Garou et Dévorant filèrent en ligne droite.

— Ils ne vont d’abord pas servir à grand-chose, vu que nous connaissons le chemin jusqu’à la Traverse, mais il vaut mieux les tenir en haleine.

La petite troupe continua sa route jusqu’à la Traverse, où il n’y eut aucune halte. Tout de suite, les chiens prirent une route latérale.

— Pas peur, déclara Martial. Y z’ont des yeux dans le nez…

À mesure que la piste devenait plus fraîche, les chiens hâtaient leur marche. Ils changèrent deux fois encore de direction et s’engagèrent dans la Route des Loups. Ils allaient d’une telle allure que Simone ne pouvait plus les suivre ; Martial lui-même perdait du terrain… Partout, des arbres antiques, des rocs de granit et de