Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Que faites-vous, pendant le jour, mademoiselle ?

— Je suis modiste, madame. Je veux dire que je tiens boutique de modes… avec trois associées.

— Mais vous n’avez pas été ouvrière ?

— Non, j’ai appris à faire des chapeaux, dans le but de connaître une profession manuelle, mais surtout pour devenir marchande.

— Vous aimez le commerce ?

— Je ne sais pas… Je crois que je ne l’aime ni le déteste. C’est un but que je poursuis.

— La fortune ?

Ici, Marcelle demeura un moment pensive. Il lui déplut que Mme de Cortambergues la jugeât cupide.

— La fortune aussi ne serait qu’un but. Je n’espère pas devenir riche.