DES AILES !
— Non, monsieur, déclara, rancuneux et flegmatique, l’Alsacien rallié Hans Roser… Je donnerai ma fille à n’importe qui… À un Turc, à un Chinois, à un Peau-Rouge… mais je ne la donnerai pas à un Français.
Hans avait un visage rude, où croissait du poil blond en abondance ; on pouvait deviner sous la barbe un de ces mentons d’entêté qui font galoche :
— Si vous voulez l’avoir, cria-t-il avec un large ricanement… reprenez d’abord l’Alsace et la Lorraine. Je ne m’y oppose pas… je ne demande même pas mieux ! J’ai attendu vingt ans, oui, vingt ans, que vous veniez la reprendre… Seulement dépêchez-vous, car je ne laisserai pas passer deux printemps avant de marier ma Marguerite.
Il tira de son porte-cigares un énorme manille et y bouta le feu.
On pouvait voir, à l’autre bout de la terrasse, la jeune Marguerite, et ses grands cheveux couleur de moisson. Elle était vêtue d’un costume