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Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/125

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— De l’eau qui chante ! répéta-t-il d’une voix rauque et sournoise… C’est très joli ce que vous dites là.

— C’est joli ? Vrai ? Je ne savais pas.

Elle s’approcha de la bergère et s’assit sur le coin, avec un sourire gamin. Puis, saisissant la longue natte rayonnante, elle en donna un coup léger sur le visage du jeune homme. Il devint si pâle qu’elle s’en aperçut.

— Qu’est-ce que vous avez ?

Il ne répondit pas ; il la regardait fixement d’une manière pathétique, tendre, suppliante :

— Ah ! fit-elle.

Elle rougit un peu.

À travers la voix argentée du carillon, chacun entendait battre le cœur de l’autre. Complices de quelque chose qui n’existait