Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/15

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elle me trompera même sûrement si la liaison s’éternise. La loi est la loi ! Pour le moment, elle est encore hypnotisée… Cependant je ne vais pas la laisser sans appui. Les Pitou l’embêtent. Gustave l’agace. Vous, elle vous aime bien. Elle sait combien vous m’êtes attaché… elle vous admire à cause de ce que je lui ai dit de vous. Ça lui sera un réconfort de vous voir quelquefois… Voulez-vous ?

— Comptez sur moi ! fit Georges.

Son visage exprimait l’héroïsme ; il se ferait cuire sur un gril plutôt que de trahir une telle confiance. Devant son amitié démesurément accrue, Marie n’exista plus, mais il était bon de veiller sur elle.

— Je vous la remets ! conclut Charles avec grandeur. Si jamais vous me trompiez, vous, eh bien ! je m’en consolerais telle-