Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la force de la « présence réelle ». Marie était là, isolée de tout souvenir néfaste, bientôt enveloppée des impérissables images de la côte de Sèvres et des futaies de Bellevue :

— Ce qui s’est passé depuis !… murmurait la voix d’argent. Je reviens seulement… après quatre ans d’absence.

— Quatre ans ! répéta-t-il, retrouvant sa voix rien qu’à entendre ce « chiffre » qui laissait croire qu’elle avait quitté Paris avant la guerre.

L’impression de Georges se répercuta d’autant mieux en Marie, qu’elle l’avait provoquée :

— Je suis partie quelques jours après notre promenade dans la forêt…

Une joie fulgurante dilata Georges :

— Quelques jours !

— Oui… loin de Paris… loin !