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Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/242

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suis votre petite chose, si vous voulez toujours de moi… Je vous jure que je n’écouterai personne. Mon Dieu ! j’ai peut-être eu tort. On ne sait jamais : la vie est si difficile. Ne m’oubliez pas… Soyez sûr qu’il y a ici quelqu’un qui vous aime pour toujours. Si vous pouviez venir, comme je serais heureuse… »

Il baisa la lettre avec une tendresse orgueilleuse, puis quelque amertume abaissa les coins de ses lèvres, comme lorsque, enfant, il était sur le point de pleurer. Pourquoi n’avait-elle pas voulu ?

Pourquoi lui refusait-elle si longtemps ce que d’autres avaient obtenu. Ces autres dressèrent des figures larveuses. Georges suivait, comme on suit en rêve, les fantômes qui se détachent de l’imagination pour simuler des formes réelles. Bientôt, la figure