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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

Quelques instants plus tard, nous naviguions au-dessus de la sylve dont les énormes végétaux rappelaient tantôt des champignons grands comme des chênes, tantôt des arbres pareils à des mousses ou des lichens fabuleusement grossis.

— La clairière », annonça Jean.

C’était en effet la clairière où je m’étais arrêté tandis que Jean, engagé dans la forêt, était capturé par les Tripèdes.

« Ici, nous crûmes te perdre, murmurai-je, en mettant la main sur l’épaule de notre ami. Nous ne nous doutions pas que c’était le seuil de la Terre promise.

— Descendons », dit Antoine. »

Le Stellarium se posa au centre de la clairière entre quatre énormes blocs rouges et verts, dont l’un rappelait confusément un lion de mer.

Jean, Violaine et moi débarquâmes, cependant qu’Antoine demeurait en veilleur dans le Stellarium.

« C’est là-bas, Jean, que vous aviez disparu, entre ces deux rocs. »

Jean se mit à rire :

« Je vais y disparaître de nouveau, s’écria-t-il.

— Pas sans nous, supplia Violaine.

— Moi, je veux bien ! dit Jean. Il n’y a aucun danger.

— Tenons-nous tout de même sur nos gardes, dis-je. Il est possible que nos amis aient déménagé.

Nous avancions aussi lentement que possible, car